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Sans colorants ni conservateurs

31 octobre 2006

Allez voir ailleurs, j'y suis.

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25 octobre 2006

Pantomime.

Chapitre_26_by_SaleFee

Je m'arrète ici. Pour recommencer plus tard, plus loin, ailleurs, un jour. Le cycle interminable ne se termine donc pas. Il se séctionne à peine.

Le regard anguleux et les cheveux de feu, ambiguité opikanobesque, et à nouveau. L'explosion. Parce que ça faisait longtemps. Mais, non, pas ce soir chérie, j'suis pas prète. Je m'enfuis, encore. Je me cache. Je ne ferais pas encore de mon malaise un spectacle.

Il y a ce type dans le métro avec ses bouteilles de pinar, ce vieux barbu puant. Qui sèche mes larmes. Merci. Merci. Merci.

Personne a toujours la même lueur dans les yeux, la même façon de voir le monde, les mêmes rires, les mêmes souvenirs, le même talent culinaire. La même force dans le poing droit, l'enfoiré. Non j'ai pas mal.

Et demain c'est le 26. Et ça ne veut même plus dire grand chose. Ca n'a jamais rien voulu dire. Mais ça, faites moi boire beaucoup de vodka avant que je puisse en parler vraiment. Et pour le reste aussi, faites moi boire.

Le napalm c'est bon c'est chaud, le napalm ça colle à la peau. Bonsoir.

20 octobre 2006

Spit your star.

overdose

Personne ne peut connaître les invités de l'absence. Les surprises, à l'avance.

J'ai rencontré Clémentine, et tout est dans le prénom. Elle a de longs doigts fins, un sourire banal, des cheveux acajous.

J'ai rencontré les pseudo voyous de Feujtown. Contente de pas être leur ennemie, à eux. Même si je me souviens pas leurs prénoms. A part. "lui, c'est Vince". Celui qui reste adossé au mur, qui ne parle pas. Le nom qu'on retient, c'est toujours le nom de celui qui ne parles pas. Caché sous sa casquette. Et donc quoi? De la coke? Non, ça ira. Du shit? Je note un numero de téléphone. Les liens se créent lentement. Se briseront vite.

Le rat de Clémentine est mort d'intoxication. On ignore le pouvoir des champi sur certains organismes.

Et Il débarque enfin. Lundi. Pour de bon. Pour rester. Plusieurs jours. Comme avant. Avec ses trois poils de barbe et ses yeux de gonzesse, ouais. In Romeow we trust.

Et Dimanche, nos cinq silhouettes repartirons le sac rempli de breloques amusantes.

Et Raymond n'est definitivement plus vegetarien.

Et on va voir l'homme qui pondait des oeufs bientôt.

Et celui qui chantait, Gerard Lambert? Bientôt, en compagnie de celui que j'aime appeler Pierrö.

Et une tour a poussé à Mille-Pourpre.

Ect.

18 octobre 2006

e Nuit et brouillard sur Mille-Pourpre. Je marche

ou_ca_une_chataignee

Nuit et brouillard sur Mille-Pourpre. Je marche au hasard des rues et des jungles de mon cortex cerebral, clope entre les lèvres. Mon pied bute sur quelque chose qui se met à grogner.

_Hé, oh, doucement bordel de merde. Petite conne tiens, regardes un peu ou tu marches pour une fois.

Je m'accroupis pour regarder de plus prés la bestiole _ou plutôt l'objet_ qui m'insulte.

_... Theière?!

_ Ouais, en verre et en bosse chérie, pour ne plus te servir, surtout.

La theière se redresse et s'epoussete un peu le couvercle, qu'elle a fort cabossé.

Je ne peux m'empecher de sourire.

_Qu'est-ce que tu fais là, à trainer dans la crasse?

_Bof, ici ou ailleurs, moi, tu sais. Bon et puis restes pas là va, j'ai besoin de personne, allez, dégage.

Mon sourire s'agrandit. Je ramasse la petite porcelaine bien amochée.

_ Toujours aussi vulgaire et grincheuse, hein "mon coeur"?

Je ris froidement, la pose contre ma poitrine. A sa place. Et m'en vais.

17 octobre 2006

Salut à toi.

pirate

Lundi 18h, La Vilette.

Avant d'entrer dans le grand batiment, je m'arrète une seconde pour regarder. Juste là, cet endroit là, sur le côté. Flash back. Je remue rapidement mes cheveux et cligne trois fois des paupières, nous entrons.

La salle est plus petite que ce que j'imaginais. Salut à toi, Zénith ! Salut à toi?

Sensations retrouvées. Les odeurs, les lumières, les visages. Nous sommes tous là, peuple assoifé de notes. Je retrouve dans mon ventre, la flamme qui chatouille, celle qui m'a toujours fais serrer un peu les poings, fermer un peu les yeux, marcher un peu plus vite, vouloir changer le monde.

Marcel débarque et fait jouer son Orchestre, fidèles à eux mêmes, les perruques, les robes un peu trop kitch sur leurs poitrines viriles, le ridicule brandi en étandard, les lunettes noires, les talons aiguilles, les robes de chambres, les perruques blondes. Ouais, je retrouve mes fous rires d'avant. Parce que l'air de rien, devant ce groupe de travestis du dérisoir, les briquets s'allument et les flammes dansent avec un romantisme décalé que j'îdolatre toujours autant.

Le temps peut bien s'arreter, ça ne me dérange pas le moins du monde.

Les Ogres dégainent le violon, l'accordéon, et là sortis de nulle-part : Guizmo, Mali, Manu et Danielito. Surprise. J'ai le ventre qui se réchauffe encore un peu plus. Toute ma jeunesse! Il y a déjà trop de monde sur scène quand Léo vient me retourner les tripes avec ses Hurlements, et plus rien n'existe à part ça.

Les instruments s'emmèlent, s'enlacent, les paroles ne s'oublient pas, les voix ne sont que trop familières, et tout à coup. Je regarde par terre, des dizaines de paires de jambes dansent sur le sol un peu luisant. Non. Attendez. Il y a des robes, de grandes robes de soirées qui trainent sur le sol, une lumière dorée qui vient carresser le tout, et je regarde les pieds qui valsent dans leurs pantoufles de verres, leurs chaussures cirées, leurs pantalons bien repassés. Nous avons voyagé : Nous sommes au bal des fantomes. Non, attendez, je lève la tête. Des poings sont levés, des cris, des rires, des yeux qui scintillent, des centaines et des centaines comme ça, dans une lumière bleutée, à travers la brume. Mutinerie ! Nous sommes sur le Galion noir. Et ça joue, ça joue ! Des jeunes en galère, qui trafiquent la misère ! C'est l'alchimie des mondes.

En apnée dans mes souvenirs, je pense à avant, tout en me laissant voltiger dans les pogos, tout en me prenant des coups, le sourire au lèvres je pense au temps ou on était Deux amis pour qui tout colle sans problèmes ni tracas ! Non rien ne changera, non je vais pas laisser filer ça.

La Phaze nous balance Inside My Brain comme un bouquet final, et je loupe le dernier métro. Me retrouve à suivre des inconnus chevelus, partager un peu de leurs sourires. Prendre un bus, puis un autre, se perdre, marcher, voir les heures défiler. Un taxi passe et je me surprens à l'interpeller. Alors c'est ça Paris? Une voiture avec un écriteau lumineux jaune sur la tête, on fait un signe, et c'est bon? Ouais. Ou presque.

Il est 2h45 quand je pousse la porte blanche de l'appartement, il y a de la lumière. Raymond prépare des pates.

Ouais, parlons de Raymond.

Raymond est ce genre de type qui ne s'appelle pas vraiment Raymond de naissance mais qui ne pourrait pas s'appeler autrement. Raymond est ce genre de personne qui s'est trompé d'époque, pas à sa place dans ses Converses, soulieteux, comme il dit. Il a des jambes trop grandes. Raymond c'est un jeune qui aimerait être un vieux. Alors il porte des pull-over sans couleurs, et des pantalons serrés qui le rendent encore plus grand. Il fait pas éxprès, il aime pas sa generation. Raymond il écoute de l'opéra, sa plus grande idôle c'est Klaus Nomi, et personne connait Klaus Nomi, à part Raymond. Raymond écoute Charles Trenet et Bobbi La Pointe toute la journée. Parfois le soir il met pour moi, une chanson de Barbara.

Raymond est ce genre de personne agoraphobe au possible, qui supporte mal, l'alcool et la foule. Nos soirées de jeunes gens insoucients le font rire, et il observe non sans consternation le spectacle de nos délires alcoolisés, en fredonnant l'hymne à l'amour.

Parfois au milieu de la nuit il dit "je vais faire un tour", alors il enfile sa veste de Willy Wonka, et puis quand il revient moi je dors. Parce que qand il va faire un tour il fait jamais semblant, Raymond il peut aller jusqu'à la tour Montparnasse à pied, marcher pendant quatre heure l'indiffère.

Lorsqu'il n'y a plus rien à manger dans les placards, Raymond trouve toujours une astuce. Le repas de ce soir? Pain perdu et bananes.

Le soir moi je file sous ma couette et lui il file sous la sienne, ensuite je dis "Bonne nuit Raymond", lui répond "Bonne nuit ma douce". S'en suit une ou deux minutes de silence, que l'on finit toujours par troquer contre quelque conversation sans queue ni tête. C'est un rideau rouge qui sépare nos deux chambres. Je regarde le plafond, je suppose que lui aussi. "-J'pense qu'on est une équipe qui gagne. -J'ai froid au pieds." Là, sans rien ajouter, il descend et traficote je ne sais quoi dans la cuisine. Il remonte avec une bouteille de sirop, remplie d'eau bouillante, qu'il met sous ma couette. Puis il retourne derrière son rideau, et il répète : "- Alors, on est une équipe qui gagne oui ou merde?", et j'approuve en riant. Je n'ai plus froid.

J'avais un bracelet de perles ramené de Grèce, les perles ressemblaient à des yeux. Mais il s'est cassé et les perles se sont éparpillés sur le parquet. Quand je suis rentré ce jour là, sur le parquet les perles avaient étées ramassées et à la place il y avait un petit bocal de verre, dans lequel une dizaine d'yeux baignaient dans du sang. "-Comment t'as fais ça? -Un peu d'imagination, et du sirop de cassis."

Le soir on mange sur le canapé orange avec nos assiettes sur les genoux, Jack coure de long en large, attrapant au passage une pate ou un grain de riz dans une assiette. Ensuite la vaisselle sale s'empile et on dit que "de toutes façons il faut que ça trempe", et on reste là sur ce putain de canapé, et on parle, on parle. De nous, et puis des autres. De nos enfances respectives, de nos histoires d'amour foireuses, un peu mais pas trop quand même, on donne jamais de nom. Ou alors on en donne trop, pour brouiller les pistes. On raconte les gens qu'on a croisé dans la journée. Il a vu le voisin au super-marché, le gothique qui écoute Era, il achetait des chips et de la bière, comme toujours. Je lui dis que j'ai vu un gamin dans le métro avec un visage.. Là, il trouve mes mots. "Anguleux? -Oui! Une statue. Comment font certains gosses pour être aussi beaux?", Raymond hausse les épaules. On ouvre un dictionnaire, on lit les définitions, on rit, et le temps passe. Juste comme il faut.

Il est déjà arrivé que je rentre de cours pour trouver Raymond accoutumé de divers robes de vieilles dames, à pois ou à rayures, et d'un bavoir autours du cou. Et Raymond possède des petites fioles avec des drôles de produits à l'interieur. Plus ou moins rares, plus ou moins dangereux. Du mercure, dans un petit pot en verre. Du mercure.

Raymond n'est pas un ami, ça n'est pas quelqu'un que j'ai choisi au milieu de la foule en le montrant du doigt. Raymond il est juste, toujours au même endroit que moi, au même moment que moi. Et c'est un putain de hasard, si on vit sous le même toi.

En dehors de ça? Certains jonglent encore avec les poivrons, moi je me demande ou je vais trouver cet épi de maïs à la con. Je me plains, pour le principe, parce qu'en vrai, même les poivrons je les aime putain. Je zigzague entre une bande platrée et un tube de gouache, un gingembre qui ressemble à un lapin, et une palette de peinture crado; et j'aime ça.

Petit Prince ne lache pas l'affaire, contre vents et marais, il sera présent ce week end. Comme il se doit, juste ces trois là, ceux dont on a plus besoin de prononcer le nom, tant ils sont devenus essentiels à mon organisme. Alors, prenez bien garde à vos chapeaux et à vos lunettes, oyé oyé aventuriers, n'ayez pas peur de vous mouiller.

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15 octobre 2006

Appuyez sur la touche étoile. Jusqu'à l'étouffer.

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_ Et donc tu reprends toutes tes armes. Le sadisme se raccroche à tes lèvres. Paradoxe est à nouveau un nom qui t'irait à merveille. Tu les aimes, puis tu les hais. Tu les enlace et à toi-même tu murmures "crétins". Tu manipules. Tu redeviens Luna, tu serres plus fort ton flingue, froide comme un frigo vide. Je n'arrive plus à faire trembler ta tête Luna, tu n'es plus aussi legère qu'une Plum, c'est toi qui fais trembler la mienne. Et celle des autres. Je t'ai dis de faire attention, tu es en train de couler ceux qu'il y a quelques temps tu partais sauver à la nage pitoyablement.

_ Ne cherche pas à comprendre ce qui n'a de cesse de te dépasser Milo. J'ai jamais eu l'étoffe d'un héros. je ne sauverais jamais personne. Je fais sombrer, mais je n'aide pas. C'est ma présence qui appelle les cris et les pleurs, ma simple présence. Avant moi ça n'était pas moins bien. On me fait croire que je peux changer les choses Milo, et quand les faits sont là je ne peux qu'observer. Rends toi compte. Rends toi compte de l'impuissance dans laquelle on peut plonger, en un instant. J'ai envie d'enfiler le nez rouge, j'ai envie d'étriper, j'ai envie de faire taire. J'ai toujours été du côté des méchants, il n'y a que là que je suis efficace.

Veuillez ne plus faire confiance en Rien. Le monde agit "par simple politesse", pas moi. Veuillez prendre vos jambes à votre cou au plus vite. Can you hear me Major Tom? La tour de contrôle ne contrôle plus rien. Un jour je serais gentille, mais pas aujourd'hui. J'ai tout essayé, rien ne fonctionne. J'ai tout donné, j'ai tenté de garder mon calme, j'ai été aussi présente que je le pouvais. Et c'est pire. J'ai changé la soupe à la grimace en miel du mieux que je le pouvais, et : Le monde entier tire toujours la gueule.

Alors allez tous vous faire foutre. Can you hear me Major Tom? Je renfile le masque. Bonsoir.

[ Mais sinon, ça va. Ouais c'est ça le pire, c'est que putain ça va. Parce que Demain, c'est Lundi 6h. Parce que samedi Ils arrivent. Et surtout, parce que Dimanche.. ]

12 octobre 2006

Un long chorus orgasmique nous indique l'apothéose !

EN_JOY_

A deux pas, derrière le stand, deux loupiottes, dans deux caravanes..

Il est aux alentours de 2h lorsque le portable vibre sur le bureau rouge. C'est une voix que j'aurais pu oublié tant elle se fait rare depuis quelques mois, mais c'est une voix qui ne s'oublie pas, parce que. Les fantomes du passé mettent du plomb dans ce que j'bouffe.A la rue, evidemment. Try again, enfant perdu. Guitare à la main, toujours. Quatre ans ont du passé depuis la première chanson. Et la voix enrouée du jeune zonard malgré lui chante pour moi. Il n'attend que Morphée, sa bonne fée l'a quitté, il se traine.. A la fenetre du salon, calée contre le balcon, je suis bien. Mieux que lui, encore une fois. Mais les sourires volent haut. Et les fous rires ne tardent pas. Et on se dit qu'un jour.

Le cours de nu du matin aura rarement été aussi drôle, de par mon peu d'experience niveau nudité. Osons le dire : Je savais pas qu'un garçon pouvait faire des trucs aussi bizarre avec son corps. Ca, c'est dit. Stéphane, on t'aime.

Le croquis exterieur nous mene jusqu'au Sacré Coeur. Enchanté. J'savais même pas pourquoi, j'demandais aux passants s'ils avaient déjà été heureux, un court instant. Le ciel menace de tomber, mais finalement il reste. Et moi aussi.

En dehors de ça, appelez-moi Hulk. Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu. Armée d'une cage en plastique et de pas mal de bol, j'ai cassé la gueule d'un sale type. Poil to ze bec.

11 octobre 2006

Chiche.

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C'est un livre trés petit, et trés vieux. Avec une grosse reliure abimée, et des pages caramelisées qui sentent bon la poussière. Sur le côté, c'est écrit. Balzac. Argow le pirate. En toutes petites lettres dorées.

Et B. me dit que. La solitude rend souvent les gens aigris, que les gens aigris sont souvent interessants. Et je nous vois errer dans la capitale, entrer puis sortir, trouver tout trop. Trop cher. Trop bruyant. Trop grand. Trop hypocrite. Et être bien. Se satisfaire, sentir fier, d'avoir le temps. Là ou personne ne l'a. Je me dis que B. ne changera jamais. Et je respire.

Les dreads de Mona Lisa ont trouvé refuge sous mon toit cette nuit là. Son sweat rouge étoilé, ses lèvres maquillées, ses dreads qui ont poussé. Le reveil sonne et volontairement nos trois silhouettes endormies l'ignorent. Que les bustes en platre aillent au diable.

Les affaires reprennent. Mes idées, envies, ambitions, se remettent à bouillir dans mon crâne. Tout commence par "Et si?", tout fini par "Chiche". Spectacle de rue, marionettes, tours de magie? Why not. Ma theière se redresse, et mieux : elle s'efface. Ne montre plus signe de présence, ne cri plus, ne pleure plus, n'éspère plus. La curiosité, l'aventure, reviennent au galop. Mon visage enfermé dans le platre pendant dix minutes, lèvres et paupières scellées, c'est un des tête à tête avec Milo les plus constructifs de mon existence. Ces quelques minutes là, aveugles et muettes, ont su remettre de travers ce qui avait tendance à rester droit.

La planète entière semble se réunir pour me faire rire pour de bon. Pour tout, pour rien. Pour Ween qui déboite les plaques d'immatriculations. Pour la troupe de sept flics qui viennent fouiller les pauvres fumeuses de clopes en tubes que nous sommes, à la Starski et Hutch. Pour ce type dans le métro qui chante J'aime la galette. Pour Brin d'île qui fait le cochon pendu. Pendu, pendu. Pour Microbe qui se bat à coup de cuillère. Pour la tête de citrouille. Pour le môme au visage d'ébène et à la capuche rouge. Pour les rêves absurdes, pour la lagune étoilée, pour King Kong, pour le cancer, le sida, la pipe en bois, les rouflaquettes, la rue de la paix, la fille qu'a pas de pieds, ni de mains, les petits coraya, le pass annuel en recommandé, la guerre, la paix, les éléctions, les pigeons déplumés, les tubes de gouaches, l'odeur de l'Acétone, et même la couleur des poivrons.

Je repense à Miette, à son visage de glace, Miette qui est si petite et qui restera toujours, ma plus grande idôle. J'y pense et ma theière s'endurcit, et mon sourire grandit. J'y pense et j'avance plus vite, fait des pas plus grands.

Par terre sur le parquet orange, l'emprunte de nos deux mains liées dans le platre, ambigü, blanc, fragile. Je pourrais marcher dessus sans faire attention, et il se briserait.

Il fait bon. Je bois de plus en plus de thé. Je me thé de moins en moins. Bonsoir.

9 octobre 2006

Pendu, je suis le pendu. Les mots restent des

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Pendu, je suis le pendu. Les mots restent des tirets, personne n'a trouver les lettres a deviné. Je suis le pendu, introuvé. La première lettre et puis, juste des trous, des tirets, du vide.

Mais j'ai parlé. J'ai dis. Ce discours que je prépare en silence depuis une semaine, l'explosion de mon malaise a eu lieu. Pas comme j'aurais voulu. Pas du tout.

Comme chaque week-end, tous les abonnés répondent absent. Sauf Petit Prince. Et je m'écroule. Les larmes, les rires, tout. Tout a été dit. Pas comme j'aurais voulu. Ca n'aurait pas du être lui, assis là. J'aurais pas du ressentir les mêmes choses, le regard de mon interlocuteur aurait du être plus dur à attraper. Mais l'interlocuteur a la flemme. Et ce sont des choses qui arrivent.

Je garde dans ma poche le souvenir de Kam et de Léon. Je garde mon lapin blanc. Et aussi mon sourire. Plus réel que jamais. Façonné par les soins d'un type en collants avec des cheveux de chataigne grillée.

Je repars. Les photos mal imprimées dans le sac, l'envie et la peur qui grouillent encore dans le ventre.

Pendu, je suis le pendu qui sourit, au bout de sa ficelle.

8 octobre 2006

Derrière l'Amer.

famille1

Derrière l'amer, là d'ou je viens, il y a ma terre, il y a les miens.

Je m'endors aprés le Miyazaki sous-titré, des chat-bus sous chaque paupière. La petite main de Brin d'île me tape sur l'épaule. Me fait signe de la suivre. Oui, cet arbre est gigantesque, oui, le spectacle des étoiles qui tombent lentement des branches est trés étrange, et oui, ça va lui plaire.

La nuit tombe sur la Ville Bleue, les arlequins rentrent dans leurs drôles de maisons, les lampadaires bleus s'allument sur les trottoirs bleus. Il pleut.

Une silhouette à la tignasse rouge rajuste son chapeau, s'allume une clope, et marche dans la ville endormie, doucement. Semant derrière lui la fumée blanche qu'il recrache doucement. Il murmure. Je ne doute pas que l'on sème. Nous sommes fait pour semer.

Au centre de Mille-Pourpre, sur le port, les ivrognes récitent quelques vers tout en vidant le leur, les mains s'agrippent au zinc, les sourires virevoltent puis s'éteignent, les marchands rentrent les étalages. Un cerf-volant traverse le ciel. Trois Pourpres marchent en dormant.

La porte de la caravane s'ouvre, à cause qu'on avait du la fermer mal.

Il pose son chapeau trempé sur la petite table à côté de l'entrée, me salue, retire sa veste, écrase son mégot dans le cendrier. Dans la caravane il fait jour. Puisqu'ici, on choisit tous notre Temps, et notre Instant. J'avais choisi, pour chez moi, un jour d'été, en milieu d'aprés-midi. Et Il avait un drôle d'air, avec sa silhouette de mec trempé, au beau milieu de mon été. Il me demande si j'ai vu, et j'ai vu. Il me demande si c'est grave, et ça ne l'est pas. Je lui demande ou il en est, il me dit Toujours rien. Je lui demande ce qu'il va faire s'il le trouve, et il se contente de serrer la main sur son flingue. J'approuve sans trop y croire. Et je prépare du thé.

Nous n'avons pas fait d'avis de recherche, car tout le monde est au courant, et qu'ils serait superficiel de demander aux gens de partir à la recherche de ce qu'ils recherchent déjà. Tout Mille-Pourpre est à l'affut, prèt à tirer sur le premier nez rouge dans leur champs de vision. Mais rien à faire, Mille-Pourpre n'est pas un endroit pour le clown. Il n'y a ici que sourires et absurdité. Rien qui ne puisse lui plaire ni l'attirer. Alors on reste là, armés sans trop y croire, dans l'attente de. Quoi? On ne siat pas.

Louise me demande, c'est quoi la saleté des faits? Je lui dit que c'est, quand quelqu'un coupe ses cheveux et que toi t'es dans les cheveux. Et que tu file dans la pelle, d'un coup de balais. Ordures. Tu ne peux plus suivre. Tu n'es plus là. C'est ça, la saleté des faits. Et puis elle me demande, c'est quoi la saleté des fées? Je lui dis que ça, c'est une question de paroxysme, et elle sourit.

Il fait froid, surtout aux pieds. C'est dimanche, surtout au crâne. Mais, j'ai dans la tête, dans les mains, la carte de l'imaginaire, qui chatouille les orteils. Kam et Léon, qui décrochent les nuages.

Les Elles : Milo.

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